Lorsque l'on qualifie une personne (souvent son partenaire) de "facile à vivre", c'est généralement pour lui adresser un compliment.
Effectivement, lorsque l'on pense à des choses "faciles à entretenir", comme un jardin ou une coupe de cheveux, il est difficile de ne pas y voir un atout.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’êtres humains, la réalité est plus complexe. D’un côté, être perçu comme "difficile à gérer" est souvent considéré comme un défaut.
En effet, le terme "difficile à gérer" évoque l’image de quelqu’un qui aime être au centre de l’attention, qui se nourrit de conflits et qui parvient toujours à ramener chaque situation à sa propre personne.
À l’inverse, une personne considérée comme "facile à vivre" a tendance à laisser les autres prendre les devants. Elle est souvent perçue comme agréable, accommodante et d’un naturel détendu.
Mais bien que le fait d’être "facile à vivre" puisse sembler positif en apparence, une analyse plus approfondie des raisons derrière ce comportement révèle des aspects bien plus préoccupants.
En réalité, être "facile à vivre" ne se résume pas à mener une existence simple. C'est surtout s'habituer à demander trop peu, aussi bien à soi-même qu'aux autres.
Examinons quelques traits caractéristiques des personnes dites "faciles à vivre". En premier lieu, leur réticence à se plaindre ou à chercher l'attention des autres.
Les personnes qualifiées de "faciles à vivre" ont tendance à suivre le courant. Cela peut les amener à assumer une part disproportionnée de responsabilités, que ce soit à la maison ou au travail.
Un autre trait fréquent chez les personnes dites "faciles à vivre" est leur réticence, voire leur incapacité, à exprimer leurs opinions, préférences et préoccupations.
Cela est particulièrement vrai en situation de conflit : les personnes "faciles à vivre" gardent presque toujours le silence lors d'une dispute, même lorsqu'elles ont une opinion bien arrêtée.
Enfin, les personnes qualifiées de "faciles à vivre" sont souvent étiquetées comme des "people pleasers", c’est-à-dire des individus prêts à tout pour satisfaire les autres et assurer leur bonheur.
C’est indéniable : une personne "facile à vivre" se distingue par son besoin de préserver le bonheur des autres, souvent au prix de son propre équilibre.
Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous vous demandez peut-être d’où viennent ces comportements. Pour beaucoup, ces habitudes de s’effacer au profit des autres trouvent leurs racines dans l’enfance.
Divers facteurs peuvent pousser un enfant à taire ses envies, ses émotions et ses opinions. Parmi les exemples les plus frappants, on trouve les enfants ayant grandi auprès de parents souffrant d’addictions.
Les enfants de parents confrontés à des problèmes de dépendance apprennent souvent à être responsables dès leur plus jeune âge, au point de reléguer leurs propres besoins au second plan.
De même, les enfants négligés par leurs parents peuvent en venir à penser qu’ils n’ont pas d’importance et que leurs besoins ne seront pas pris en compte, même s’ils les expriment.
Cependant, des situations moins extrêmes vécues durant l’enfance peuvent également façonner des adultes "faciles à vivre".
Par exemple, lorsque des parents minimisent régulièrement les émotions de leurs enfants en leur demandant d'être forts ou de "passer à autre chose".
La situation peut être encore plus insidieuse. Un enfant qui entend fréquemment ses parents lui dire que ce qu’il ressent "n’est pas si grave" peut se sentir incompris et avoir plus tard tendance à refouler ses émotions.
Une autre situation pouvant conduire à des comportements "faciles à vivre" est celle d’un enfant ayant des difficultés à se faire des amis, que ce soit à l’école ou ailleurs.
Un enfant qui peine à se faire des amis peut adopter des comportements "faciles à vivre" pour montrer qu’il n’exige pas grand-chose en échange de leur amitié.
Enfin, les enfants ayant un frère ou une sœur en situation de handicap peuvent volontairement adopter des comportements "faciles à vivre" afin de soulager leurs parents ou aidants.
Les enfants dits "de verre" comprennent très tôt que les besoins de leurs frères et sœurs priment sur les leurs, une leçon qu’ils intègrent souvent profondément et qu’ils emportent avec eux à l’âge adulte.
Dans certains cas, le fait d’être "facile à vivre" peut devenir un véritable handicap, car il limite la capacité à identifier et exprimer ses propres émotions de manière authentique.
Cela peut entraîner une vie marquée par des besoins ignorés et des relations difficiles. Mais alors, comment y remédier ?
Si vous pensez correspondre au profil d’une personne "facile à vivre" et que cela vous pèse, prenez le temps de réfléchir sur vous-même et cherchez à comprendre l’origine de ce comportement.
Dans la plupart des cas, ces comportements trouvent leur origine dans la peur d’être rejeté lorsqu’on exprime des besoins, ou d’être abandonné lorsqu’on ose remettre en question ses proches.
Pour arriver à dépasser cette posture de personne "facile à vivre", il est essentiel de puiser en vous la force et la confiance nécessaires pour affirmer vos envies et vos besoins avec clarté.
Rappelez-vous que vous méritez, tout autant que n’importe qui, une vie épanouissante et équilibrée, avec des relations qui vous permettent de grandir et de vous réaliser pleinement.
Sources: (YourTango) (KindCompassCoach)
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