Un classement État par État
Dans les pays où la peine de mort est légale, les condamnés sont généralement détenus dans une partie spécifique de la prison, communément appelée le couloir de la mort.
De nombreux pays dans le monde ont soit aboli soit suspendu indéfiniment la peine de mort, dont toute l'Europe occidentale, la Russie, la majeure partie de l'Amérique du Sud et environ deux tiers de l'Afrique. Mais d'autres grandes puissances mondiales comme les États-Unis, l'Inde, la Chine et une grande partie du Moyen-Orient ont encore recours à cette pratique, à différents degrés.
Diverses méthodes d'exécution sont employées dans le monde, et le débat sur celle qui est la plus humaine se poursuit. Alors que l'injection létale était autrefois considérée comme la plus sûre et la moins douloureuse, aujourd'hui elle est réputée pour être à l'origine de nombreuses exécutions ratées et de douleurs inimaginables pour les condamnés.
Les autres méthodes utilisées aux États-Unis sont la mort par chambre à gaz et parfois, par pendaison. En Inde, même si la peine de mort est légale, elle est encore extrêmement rare, et exécutée exclusivement par pendaison. En Chine, ont privilégie l'injection létale ou le peloton d'exécution.
Il y aurait au moins 28 670 personnes dans le couloir de la mort dans le monde, depuis fin 2021. En avril 2022, les États-Unis comptaient à eux seuls 2 414 condamnés à mort.
Il est compréhensible de penser que les condamnations à mort sont exécutées rapidement, mais c'est rarement le cas. La plupart des condamnés vivent dans le couloir de la mort pendant au moins 15 ans avant d'être exécutés, certains attendant jusqu'à 40 ans dans une appréhension insupportable.
Les cellules du couloir de la mort sont connues pour être moins équipées que les autres. Les prisonniers sont gardés dans leurs propres cellules, qui peuvent être aussi petites que des placards.
Les préjugés qui entourent les condamnés à mort suscitent généralement l'animosité des autres détenus. Ils meurent prématurément et violemment dans des proportions disproportionnées par rapport aux autres prisonniers. Certaines études montrent qu'un pourcentage de 25 % d'entre eux, seront assassinés avant le jour de leur exécution.
Vivre tant d'années en étant pleinement conscient de sa condamnation à mort, coincé dans de minuscules cellules avec un contact compassionnel extrêmement limité, suffit à rendre fou n'importe qui. La dépression extrême, la psychose et d'autres signes de détérioration mentale sont courants chez les condamnés à mort.
Ce syndrome ne touche que les condamnés à mort. Il s'agit d'un délire psychotique, dont les symptômes sont des tendances suicidaires et des sautes d'humeur violentes, provoquées par l'environnement dans lequel ils vivent.
C'est une pratique très commune dans les couloirs de la mort du monde entier, même si sa fréquence varie. Dans certains pays, on ne compte les têtes des prisonniers que trois ou quatre fois par jour, mais dans d'autres, comme aux États-Unis, ils peuvent avoir lieu jusqu'à 48 fois par jour, soit toutes les demi-heures 24 heures sur 24.
C'est un système de torture, les conditions de sommeil sont pitoyables dans de nombreuses prisons, mais dans certains couloirs de la mort, les matelas ne sont même pas fournis aux prisonniers.
Matelas ou pas, les conditions de sommeil dans le couloir de la mort laissent beaucoup à désirer. Le manque de lumière naturelle rend le maintien d'un horaire de sommeil régulier extrêmement difficile, tout comme les perturbations constantes causées par les gardiens qui comptent les têtes.
Aux États-Unis, les détenus condamnés à mort sont bien plus punis que cela. Ils sont également soumis à une période d'isolement cellulaire plus longue que n'importe qui d'autre dans le système carcéral. Ce confinement dure 23 heures par jour jusqu'au jour de leur exécution, ce qui implique généralement une attente de plus de 15 ans.
Outre le contact humain de base, les condamnés à mort sont également privés d'autres droits simples comme l'accès à une hygiène correcte. Dans de nombreux endroits, ils ne sont autorisés à prendre une douche qu'une fois tous les deux jours.
Le temps passé dans les cours et les gymnases de la prison est également très limité, ils bénéficient d'environ quatre heures d'exercice par semaine. Dans de nombreuses cellules du couloir de la mort, il est également impossible de faire du sport en dehors des rares heures autorisées.
Alors que la plupart des pays qui appliquent encore la peine de mort aujourd'hui le font "avec humanité", les États-Unis ont un passé notoire d'exécutions qui ont mal tournées. Qu'il s'agisse de chaises électriques mal installées qui ébouillantent, brûlent, font frire, voire mettent le feu aux prisonniers sans les tuer, ou des très nombreuses injections mortelles qui ont mal tournées en raison de veines manquantes ou de cocktails de médicaments non testés, près de 300 exécutions ratées ont eu lieu aux États-Unis au cours des 100 dernières années.
Il y a également eu de nombreux cas de personnes condamnées qui ont été reconnues innocentes après leur exécution et ce, dans le monde entier. Des nouvelles technologies d'investigation ont été mises en place pour réexaminer les affaires douteuses du passé, et il existe des dizaines de condamnations du passé qui, selon les experts, ont tué injustement des innocents. On pense qu'environ 4,1 % des condamnés à mort actuels sont innocents.
Très peu de mesures sont prises dans ces cas, même lorsque la faute de la police et la coercition ont été prouvées. En 1944, George Stinney (photo ci-joint), a été condamné à mort par chaise électrique à l'âge de 14 ans, après seulement 10 minutes de délibération, pour le meurtre présumé de deux jeunes filles en Caroline du Sud. Il a été déterminé par la suite qu'il n'avait pas bénéficié d'un procès équitable et n'aurait pas dû être exécuté.
Il arrive que quelques chanceux soient disculpés avant l'exécution. Depuis 1973, plus de 190 personnes aux États-Unis ont vu leur innocence prouvée et ont été exonérées de toute condamnation, parfois quelques jours seulement avant leur exécution programmée.
L'accès aux pratiques, services et au matériel religieux est également sévèrement limité dans le couloir de la mort. Ils n'ont donc pas le droit de lire des livres en rapport avec leur religion.
La nourriture de prison a tendance à être de très mauvais goût, et ce n'est pas différent pour les condamnés à mort qui sont rarement autorisés à entrer dans la cafétéria.
Lorsque la plupart des gens imaginent le couloir de la mort, ils pensent souvent au fameux "dernier repas" que les détenus peuvent choisir avant de mourir. Si cette tradition est encore pratiquée dans certains endroits, d'autres, comme le Texas, l'ont abolis.
La plupart des blocs cellulaires du couloir de la mort sont entièrement dépourvus de climatisation ou de chauffage, laissant ceux qui s'y trouvent dans des climats particulièrement chauds ou froids. Ils subissent donc les pires intempéries.
Dans certains endroits, il est possible de gagner ou d'acheter des articles de luxe, comme des livres, des téléviseurs ou du temps supplémentaire à l'extérieur. Mais toutes ces choses peuvent être retirées en un clin d'œil en guise de punition, même pour la violation la plus minime.
À mesure que les années passent, on peut se demander s'il est préférable ou non de savoir exactement quand la mort va arriver. Pour la plupart, c'est une question discutable, étant donné que la date d'exécution n'est pas communiquée aux prisonniers et qu'elle peut être avancée ou reculée par un certain nombre de facteurs bureaucratiques.
De nombreuses personnes qui passent des décennies dans le couloir de la mort en attendant leur exécution connaissent la vieillesse, avant de trouver la mort. L'homme le plus âgé de l'histoire moderne à avoir été exécuté est Walter Moody, qui a été exécuté à l'âge de 83 ans, en Alabama, en 2018.
De nombreuses organisations du monde entier se battent pour l'abolition de la peine de mort, affirmant qu'elle est non seulement éthiquement non fondée mais qu'elle porte atteinte aux droits constitutionnels des prisonniers. Ces mouvements contre la peine capitale ont pris de l'ampleur au 21e siècle, et la question a commencé à être réexaminée dans un certain nombre de pays.
Sources: (Ranker) (Death Penalty Information Center) (CNN)
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Aux États-Unis, les condamnés à mort ne bénéficient, en moyenne, que d'une heure par jour hors de leur cellule. Les 23 autres heures sont passées dans l'isolement.
La peine capitale est l'une des plus anciennes formes de justice de l'histoire, et sa popularité a fluctué de façon spectaculaire au fil des siècles. Si de nombreuses régions du monde ont décidé de l'abandonner à jamais, d'autres ont maintenu cette pratique en place. Dans certains pays, le taux d'exécutions annuelles a même augmenté régulièrement tout au long du 21e siècle.
Parcourez cette galerie pour découvrir à quoi ressemble la vie des prisonniers qui attendent leur sort...
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