Les lois sur l’avortement varient largement à travers le monde. Dans certains pays, elles sont particulièrement strictes, limitant fortement l’accès à la procédure. Souvent, l’avortement n’est autorisé que si la vie de la mère est en danger. Ces restrictions mettent en péril la santé des femmes et exposent aussi les professionnels de santé à des sanctions sévères, allant de lourdes amendes à des peines de prison.
Découvrez dans cette galerie les pays où les lois sur l’avortement sont les plus strictes.
Au Salvador, l'avortement est strictement interdit, sans aucune exception. Les femmes et les professionnels de santé encourent de lourdes peines de prison en cas d'interruption de grossesse. En 1998, le pays a instauré une interdiction absolue, suivie d'une modification constitutionnelle reconnaissant le début de la vie dès la conception.
Aux Émirats arabes unis, l'avortement est interdit, sauf en cas de danger pour la vie de la femme ou si le fœtus est non viable. Les femmes qui y ont recours risquent jusqu'à un an de prison et de lourdes amendes. De plus, celles qui se rendent à l'hôpital pour une fausse couche peuvent être soupçonnées de tentative d'avortement et poursuivies en justice.
En janvier 2021, la Pologne a mis en application une décision de justice interdisant l'avortement pour malformation fœtale, supprimant ainsi la principale raison légale d'interruption de grossesse dans ce pays majoritairement catholique.
L'avortement est interdit en toutes circonstances, même en cas de viol ou de danger pour la vie de la femme, obligeant ainsi de nombreuses femmes à se tourner vers des pratiques clandestines et risquées.
L'avortement est totalement illégal à Madagascar, même en cas de viol ou de menace pour la vie de la mère.
En Égypte, l'avortement est interdit, sauf lorsqu'un groupe de médecins estime qu'il est indispensable pour sauver la vie de la femme enceinte.
En Jamaïque, les femmes qui avortent risquent la réclusion à perpétuité, tandis que ceux qui pratiquent l'intervention ou fournissent des informations à ce sujet encourent jusqu'à trois ans de prison.
Au Sénégal, l'avortement est interdit, sauf si trois médecins attestent que la grossesse met en péril la vie de la femme.
Depuis 1985, le Honduras interdit totalement l'avortement, y compris en cas de viol ou de danger pour la santé de la femme. En 2021, un amendement constitutionnel a renforcé cette interdiction, rendant toute réforme législative particulièrement difficile.
À Malte, l'avortement est interdit, sauf lorsque la vie de la femme enceinte est menacée. Jusqu'en 2023, cette interdiction était absolue, sans aucune exception.
Depuis 2006, l'avortement est totalement interdit, même lorsque la vie de la femme est en danger. Cette interdiction contribue à des taux élevés de mortalité maternelle, car de nombreuses femmes ont recours à des avortements dans des conditions dangereuses.
L'avortement est illégal en République dominicaine depuis 1884. Les femmes risquent jusqu'à deux ans de prison pour avoir subi un avortement, tandis que les médecins risquent jusqu'à 20 ans pour en avoir pratiqué un.
En tant que siège de l'Église catholique romaine, l'avortement y est complètement interdit, en raison de l'opposition doctrinale de l'Église à cette pratique.
L'avortement est illégal dans toutes les situations, ce qui oblige les femmes à se rendre à l'étranger pour accéder à des services d'avortement sûrs.
La loi pénale brésilienne de 1940 criminalise l'avortement, sauf en cas de danger pour la vie de la femme ou en cas de viol. Cependant, pour les femmes et jeunes filles pauvres, l'accès à l'avortement reste restreint, ce qui les pousse souvent à recourir à des procédures illégales et risquées.
Au Laos, les personnes demandant ou pratiquant un avortement encourent une peine de prison et une amende. Toutefois, des exceptions sont prévues en cas de viol, mais celles-ci sont limitées à une grossesse de 28 semaines.
L'avortement est interdit, sauf lorsqu'il est nécessaire pour sauver la vie de la femme. Cependant, la stigmatisation sociale entrave l'accès à des procédures sûres.
L'avortement est illégal en toutes circonstances, ce qui explique les taux élevés d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses et les complications sanitaires qui en découlent.
Au Suriname, l'avortement est illégal en toutes circonstances, sous peine de sanctions pour les femmes et les médecins qui pratiquent l'avortement.
Au Congo, les femmes et les prestataires de services d'avortement s'exposent à des peines de prison et à de lourdes amendes s'ils demandent ou pratiquent un avortement.
Bien que la loi mauritanienne de 2017 reconnaisse la santé reproductive comme un "droit fondamental universel", l'avortement y demeure totalement interdit, malgré l'élargissement de l'accès aux soins contraceptifs.
En vertu d'une loi de 1861, l'avortement est puni par la prison. Bien que le cabinet du président ait soutenu la dépénalisation en 2022, le projet de loi sur la maternité sans risque et la santé génésique n'a pas été signé et reste sans application.
D'après le code pénal afghan de 1976, l'avortement n'est permis que si la vie de la femme est en danger.
Au Myanmar, l'avortement est très limité et n'est autorisé que s'il est nécessaire pour sauver la vie de la mère.
Au Nigeria, l'avortement est interdit, sauf lorsqu'il est nécessaire pour sauver la vie de la mère. En dehors de ce cas, la femme et le professionnel de santé risquent des sanctions sévères selon les lois pénales en vigueur.
Au Venezuela, l'avortement est interdit, sauf dans certains cas spécifiés par la constitution, ce qui en fait l'une des lois les plus strictes d'Amérique latine. Les femmes cherchant à avorter pour d'autres raisons risquent des peines de prison de six mois à deux ans.
En Iran, l'avortement n'est autorisé que lorsque la vie de la mère est en danger ou en cas d'anomalie grave du fœtus. Les hommes ont le droit de dénoncer leurs femmes pour avortement, ce qui peut entraîner des amendes. De plus, l'accès à l'avortement est strictement contrôlé et limité par la loi.
Au Sri Lanka, l'avortement est interdit, sauf lorsque la vie de la mère est en danger. Selon le code pénal, provoquer un avortement est un crime, puni d'une peine de prison de trois à dix ans, avec ou sans amende.
Aux États-Unis, l'accès à l'avortement est de plus en plus restreint, avec des lois qui limitent les possibilités, imposent des périodes d'attente et interdisent les procédures au-delà de certaines étapes de la grossesse, notamment après la décision de la Cour suprême en 2022.
Sources : (U.S. News & World Report) (Time) (Al Jazeera) (Deutsche Welle)
Voir aussi : L'évolution du quotidien des femmes au foyer
Les législations les plus sévères sur l'avortement autour du monde
Il existe des pays où l'avortement est totalement interdit ou sévèrement limité
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Les lois sur l’avortement varient largement à travers le monde. Dans certains pays, elles sont particulièrement strictes, limitant fortement l’accès à la procédure. Souvent, l’avortement n’est autorisé que si la vie de la mère est en danger. Ces restrictions mettent en péril la santé des femmes et exposent aussi les professionnels de santé à des sanctions sévères, allant de lourdes amendes à des peines de prison.
Découvrez dans cette galerie les pays où les lois sur l’avortement sont les plus strictes.