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Généralisation -

Tout comme le terme "chien de chasse", "pitbull" fait référence non pas à une race spécifique, mais à un groupe de races présentant des caractéristiques physiques similaires.

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Catégories -

Cette catégorie regroupe quatre races distinctes : l'American Pit Bull Terrier, l'American Staffordshire Terrier, l'American Bully et le Staffordshire Bull Terrier, toutes issues de lignées de Bulls et Terriers britanniques, eux-mêmes descendants des Bulldogs anglais (réprésenté sur la photo).

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Attaques -

Au fil des années, les journaux ont régulièrement relayé des événements traumatisants au cours desquels des individus ont été attaqués par des pitbulls. Entre les faits divers et les anecdotes, un thème récurrent émerge : la dangerosité (perçue) des pitbulls.

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Films -

Cette idée est aussi renforcée par le cinéma, où les pitbulls sont souvent utilisés pour incarner des chiens dangereux, comme dans le film "Treize à la douzaine" (2003), illustré ici.

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Premier paria -

En réalité, les États-Unis ont une longue tradition de diabolisation des chiens. Le premier à avoir suscité une controverse a été le Spitz, aujourd'hui connu sous le nom de Poméranie (ou Loulou de Poméranie). 

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Mauvaise réputation -

Le Spitz était considéré comme un "chien de femme", et en 1878, un médecin écrivait dans l’Atlanta Medical and Surgical Journal que les femmes méritaient les maux qui leur arrivaient parce qu'elles préféraient avoir des chiens plutôt que des enfants.

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Noms mortels -

D'autres articles de l'époque, comme dans le New York Times, affirmaient que les chiens étaient mortels et agressifs, les qualifiant de "bêtes venimeuses".

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Il y a fort longtemps -

À l'inverse, les pitbulls étaient autrefois vus comme des chiens idéaux pour la famille, et étaient présents dans de nombreux foyers.

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Retour de bâton -

L'image des pitbulls était si positive que l'un d'eux jouait le rôle de l'acolyte dans le film "Les Chenapans" (ou "Les Petits Garnements" au Québec) sorti en 1994. 

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Militaires -

Au début du 20ᵉ siècle, des affiches militaires utilisaient même des chiens de type "bull" (littéralement "taureaux") pour promouvoir le patriotisme. Comment ces chiens sont-ils alors devenus des parias à travers le monde entier ?

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Taux de criminalité -

Dans les années 1960 et 1970, le contexte social américain a drastiquement changé. Les grandes villes ont connu une montée de la criminalité, ce qui a conduit les gens à se sentir en perpétuel danger.

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Sécurité -

Beaucoup ont alors adopté des chiens pour se protéger, et comme les pitbulls faisaient partie des plus abordables, ils se sont répandus dans les foyers américains.

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Chiens de garde -

Dans des quartiers comme le Bronx, à New York, des habitants se seraient procuré des chiens pour pallier l'absence de services publics. Les pitbulls figuraient parmi ces chiens de garde.

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Époque rap -

Dans les années 1980, la montée de la musique rap, qui dénonçait la détérioration urbaine et sociale, a également contribué à populariser les pitbulls.

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Préjudice -

Petit à petit, ces chiens sont devenus associés à la pauvreté urbaine et à la vie difficile de la jeunesse noire, devenant ainsi des symboles de préjugés raciaux.

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Association terrible -

Des articles et reportages ont commencé à lier les pitbulls à la criminalité, notamment au trafic de drogue, renforçant un stéréotype selon lequel ces chiens seraient vicieux par nature.

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Législation spécifique à la race -

La réputation des pitbulls a conduit à l’adoption de lois spécifiques à cette race (lois dites BSL : Breed Specific Legislation) dans plus de 700 villes américaines.

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Restrictions -

La législation spécifique à cette race est essentiellement constituée de restrictions ou d'interdictions imposées aux propriétaires de pitbulls. 

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Inné ou acquis ? -

Certaines décisions de justice aux États-Unis affirment que les pitbulls sont intrinsèquement dangereux. Toutefois, les experts soulignent que le comportement d'un chien dépend plus de son éducation que de sa nature.

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Manque de preuves -

Soulignons que certains juges ont estimé que les preuves étaient insuffisantes pour soutenir ce stéréotype.

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Statistiques -

Il est de notoriété commune que les statistiques sur les morsures de chiens sont biaisées, car les petites morsures ne sont souvent pas signalées, ce qui fausse les chiffres puisque les attaques impliquant des pitbulls sont largement médiatisées.

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Comparaison pertinente -

Les morsures de pitbulls peuvent être comparées à des attaques de requins : bien que rares, elles sont très médiatisées, déformant ainsi la perception réelle du danger.

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Identification -

Les biais surviennent aussi lors de l’identification des pitbulls. Une étude a révélé que près de 90 % des chiens dans les refuges étaient mal classifiés quant à leur race, et presque la moitié d'entre eux étaient qualifiés à tort de pitbulls.

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Popularité -

Beaucoup de chiens qui ressemblent à des croisements de pitbulls n'ont en réalité aucun ancêtre pitbull. De plus, les pitbulls étant très populaires aux États-Unis, ils sont statistiquement plus largement représentés dans les statistiques de morsures que d'autres races moins répandues.

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Loupé -

La ville de Denver a dépensé 5,8 millions d'euros sur 30 ans pour faire respecter son interdiction des pitbulls : il n'y a eu que peu de résultats quantifiables en matière de sécurité publique.

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Danois -

Au Danemark, l’interdiction des pitbulls en 2010 n'a pas non plus entraîné une baisse significative des hospitalisations liées aux morsures de chien.

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Sous influence -

Sous l’influence des médias occidentaux, la perception américaine des pitbulls s’est propagée dans le monde entier. Des pays comme le Canada, l'Australie, des pays d'Amérique latine et d'Afrique du Sud envisagent ou appliquent déjà des restrictions similaires.

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Europe -

D'autres pays européens, en revanche, mettent davantage l'accent sur la responsabilité des propriétaires et le dressage que sur la race elle-même.

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Propriétaires -

Aux États-Unis, de nombreux propriétaires refusent de louer à des personnes ayant des pitbulls, ce qui fait que les pitbulls font partie des chiens les plus abandonnés. 

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À l'avenir -

Les experts s'accordent à dire que la solution passe par une meilleure compréhension des différences entre l'inné et l'acquis, entre la nature et l'éducation des chiens. En attendant, les pitbulls continueront d’être marginalisés et, tristement, bien souvent négligés.

Sources : (Vox) (The New York Times) (American Veterinary Medical Association) (Atlanta Medical and Surgical Journal) (Dogster)

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