Belles mais pas irréprochables
Quelques heures après l'attaque du Hamas au sud de l'Israël le 7 octobre 2023, Israël a initié des frappes aériennes sur la bande de Gaza. Vingt jours plus tard, Israël a entamé son invasion terrestre destructrice : la guerre de Gaza se poursuit depuis lors, provoquant une des crises humanitaires les plus graves avec près de deux millions d'habitants qui se retrouvent dans l'obligation de fuir pour échapper aux bombardements constants. Si les attaques du Hamas ont causé la mort d'environ 1 200 personnes et la prise d'environ 250 otages, la réponse militaire d'Israël a emporté 42 000 Palestiniens.
Cette galerie présente ce qu'il reste de Gaza.
Il y a 2,3 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza. Située entre l'Israël et l'Égypte, elle mesure 41 km de long et 10 km de largeur et est considérée comment étant une des régions la plus densément peuplée au monde.
Les zones aériennes, maritimes et aériennes de Gaza sont soumises au strict contrôle d'Israël depuis près de deux décennies.
Avant la guerre, la vie était déjà extrêmement difficile à Gaza en raison du blocus imposé par Israël avec l'appui de l'Égypte.
Depuis l'attaque du Hamas par Israël, ces restrictions se sont amplifiées et aggravées.
Gaza est laissée en ruine suite aux incessantes frappes aériennes israéliennes.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a récemment déclaré qu'il "[n'avait] jamais vu un tel niveau de destruction que celui observé à Gaza ces derniers mois."
L'ONU estime que la guerre a fait se déplacer au moins une fois 90 % de la population gazaouie.
Près de 75 % des infrastructures gazaouies sont soit partiellement, soit totalement détruites
D'après l'Organisation des Nations Unies, près de 90 % des écoles ont été détruites, les restes font office de camps de réfugiés temporaires.
Si beaucoup de chiffres officiels sur le nombre de morts ont été rendus publics par le ministère de la Santé de Gaza, des dizaines de milliers de Palestiniens ne sont pas comptabilisés : ils sont présumés morts ou coincés sous les gravats.
Avec un faible recours civil et la destruction de 92 % des routes primaires de Gaza, trouver et identifier les personnes disparues se révèle être une tâche pratiquement impossible.
L'ONU a estimé que plus de 37 millions de tonnes de débris jonchent le territoire de la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
En plus des bâtiments et des infrastructures essentielles, la majorité des fermes gazaouies ont été détruites. Cela, ajouté au fait qu'Israël empêche l'entrée de toutes denrées sur le territoire, a entraîné une famine de masse.
Les travailleurs humanitaires et les foules de personnes en recherche d'aide ont également été confrontés aux bombardements. Il est arrivé que des largages aériens d'aide humanitaire ont blessé, et même tué des Palestiniens.
La plupart des professionnels de la santé de la bande de Gaza ont été tués ou blessés. Avec le bombardement des hôpitaux et le manque d'équipements et de ressources, les traitements médicaux ont été réduits au strict minimum.
La destruction d'hôpitaux a fait que les près de 100 000 blessés doivent se débrouiller seuls et tâcher de se remettre sans ressources.
E>n décembre 2023, Israël a divisé la bande de Gaza et a ordonné de nombreuses évacuations sans cohérence et a désigné des zones de sécurité.
En raison de la destruction des réseaux de télécommunication et des infrastructures électriques, les Gazaouis se fondent sur des prospectus inconsistants largués dans les airs pour décider où ils devraient partir.
La concentration massive des habitants gazaouis dans les zones de sécurité, sans accès à de l'eau potable ou à des traitements médicaux, a résulté dans l'émergence de maladies qui n'étaient plus vues sur le territoire depuis des décennies.
Ces prétendues zones de sécurité ont également été en proie aux bombardements, générant un désespoir plus grands encore chez les habitants de Gaza.
Le manque de diffusion d'informations officielles laissent les Gazaouis confrontés à des informations contradictoires. Les agences de presse qui tentent de rapporter les activités militaires ont peu de ressources pour s'assurer que les informations atteignent les populations. De plus, de nombreux journalistes palestiniens ont également été la cible d'attaques et les journalistes internationaux ne sont pas autorisés à pénétrer sur le territoire.
Les chercheurs américains se sont, dans un premier temps, appuyés sur les données de l'Agence spatiale européenne (ASE) et de la NASA pour cartographier les dégâts.
L'analyse des données obtenues par les satellites est très longue. D'après Corey Scher de l'université de la ville de New York, cela peut prendre plusieurs semaines.
Le déplacement constant des populations, la pénurie d'eau et de nourriture, plus les bombardements font que les analyses deviennent rapidement caduques.
Le Laboratoire d'Écologie des Conflits de l'université d'État de l'Oregon indique que la gravité des dégâts aujourd'hui observée à Gaza est une des crises les plus graves jamais observée par le laboratoire.
Les systèmes d'épuration et sanitaires sont pratiquement inexistants. Les sols ont été contaminés en raison des bombardements et l'accumulation des débris ne laisse que peu d'espoir aux Gazaouis.
L'ONU estime qu'il faudra près de deux décennies pour nettoyer le territoire de tous les déchets accumulés.
La récente escalade de la violence dans le nord de Gaza laisse des centaines de milliers de personnes coincées. Le plan supposé d'Israël, appelé "le plan des généraux" ou "plan Eiland", serait de vider la moitié nord de la bande de Gaza. Israël considère toutes les personnes de la région comme étant des combattants, peu importe leur capacité à fuir ; avec une cessation totale de l'aide humanitaire.
La fin de la guerre n'est pas en vue, avec l'expansion des bombardements jusqu'au Liban et les menaces d'une guerre régionale qui se profilent, le retour à la vie normale à Gaza ne semble pas imminent, tandis que les bombardements destructeurs sont toujours en cours.
Sources : (NPR) (Al Jazeera) (CBS News) (BBC) (United Nations) (Le Monde) (AP News)
Découvrez aussi : La guerre entre Israël et le Hamas en 32 images dramatiques
Que reste-t-il de Gaza ? Bilan des ravages un an après le début du conflit actuel
L'impact dramatique sur la population gazaouie, les paysages et les infrastructures
LIFESTYLE Conflit
Quelques heures après l'attaque du Hamas au sud de l'Israël le 7 octobre 2023, Israël a initié des frappes aériennes sur la bande de Gaza. Vingt jours plus tard, Israël a entamé son invasion terrestre destructrice : la guerre de Gaza se poursuit depuis lors, provoquant une des crises humanitaires les plus graves avec près de deux millions d'habitants qui se retrouvent dans l'obligation de fuir pour échapper aux bombardements constants. Si les attaques du Hamas ont causé la mort d'environ 1 200 personnes et la prise d'environ 250 otages, la réponse militaire d'Israël a emporté 42 000 Palestiniens.
Cette galerie présente ce qu'il reste de Gaza.