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L'activité cérébrale peut-elle être révélatrice du vote d'une personne dans les urnes ? Une étude récente publiée par Scientific Reports s'est posée la question et a contribué à attirer l'attention sur ce secteur croissant de la recherche qui relie les neurosciences et la science politique. En examinant les schémas de l'activité cérébrale, les scientifiques découvrent comment le cerveau traite les informations, se forge une opinion et prend des décisions lorsqu'il s'agit de voter.
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Une étude a été réalisée à San Antonia au Texas avant les élections gouvernementales de 2022 pour voir si, grâce à des mesures implicites ou explicites, des préférences politiques pouvaient être prédites.
Une mesure implicite est une méthode indirecte utilisée pour évaluer les comportements qu'une personne adopte de manière inconsciente. Une mesure explicite est, à l'inverse, une méthode explicite qui sert à extraire des données directement à la source, comme à travers un sondage par exemple.
Les élections de mi-mandats de 2022 ont eu lieu quelques mois seulement après que les États-Unis ont révoqué l'arrêt Roe v. Wade (sur le droit d'une femme à poursuivre ou non sa grossesse). Il est important de le préciser, dans la mesure où le climat politique à ce moment a pu influencer les préférences de votes des participants de l'étude.
Les participants étaient des étudiants en université, soit décidés, soit incertains de leur vote, et représentatifs du climat du sud du Texas à l'époque.
Des déclarations politiques ont été montrées aux participants, mot après mot, et le dernier mot de chacune de ces déclarations était volontairement pro-républicain ou pro-démocrate.
Les mots apparaissaient sur l'écran durant 200 millisecondes, avec 300 millisecondes de pause entre chaque mot. Le dernier mot (le mot cible) était exposé durant 100 millisecondes, au cours desquelles la réponse cérébrale des participants étaient mesurées.
L'onde N400 est une onde cérébrale mesurée grâce à un électroencéphalogramme (EEG), qui reflète la réponse du cerveau face à un stimulus ; dans ce cas précis, une déclaration d'ordre politique.
D'après Psypost, l'onde N400 est reliée au "traitement sémantique et à la détection d'un élément inattendu ou contradictoire à ce que nous croyons ou savons". Par exemple, si une personne lit une déclaration qui contredit fortement une conviction, le cerveau déclenchera une réaction de la N400 bien plus vive.
Les signaux électriques de l'EEG ont été capturés grâce à 26 électrodes placées sur le crâne des participants, avec une attention particulière portée aux sites centro-pariétaux, à l'endroit où les effets de l'onde N400 se font généralement le plus sentir.
L'EEG a enregistré l'activité cérébrale de 100 millisecondes avant la prononciation du mot cible (dernier mot de chacune des déclarations) jusqu'à 600 millisecondes après sa prononciation.
On a demandé aux participants de choisir les valeurs (curiosité/ bonnes manières, obéissance/ autonomie) qu'ils considéraient essentielles lorsqu'il s'agissait d'élever un enfant.
Les informations obtenues servaient pour mesurer indirectement la personnalité plus ou moins autoritaire des participants et de corréler ces données aux préférences politiques.
Les participants ont répondu à différentes déclarations politiques en appuyant sur un bouton pour signaler leur accord ou désaccord, un procédé appelé "Index de préférence explicite" ("Explicit Preference Index").
Un index de préférence explicite élevé signifiait une proximité vis-à vis des opinions républicaines et un index de préférence explicite faible démontrait à l'inverse une inclination en faveur des idées démocrates.
Les participants ont partagé leur passif électoral, leur parti de prédilection et leurs intentions de vote (démocrates, républicains ou indécis).
Les individus se voyaient demandés leur perception de l'état actuel de l'économie, ce qui est considéré comme un facteur clef dans la décision de vote.
Les participants se sont également vus demander leur opinion de la performance de Joe Biden en tant que président, un autre élément important en matière d'intention de vote.
On a également demandé aux participants d'indiquer quel était le problème majeur auquel était confronté le pays d'après eux. Les réponses à ce genre de sondage sont généralement utilisées pour analyser l'opinion publique pré-élections.
Les électeurs démocrates du sondage ont montré une activité cérébrale de la N400 accrue lorsqu'ils lisaient des déclarations pro-républicaines.
Les républicains avaient une réaction similaire de la N400, qu'ils soient confrontés à des déclarations pro-républicaines ou pro-démocrates. Cela signifie que leur cerveau ne réagissait pas vivement aux déclarations qui ne correspondaient pas à leurs opinions.
Les participants indécis qui ont voté pour les républicains avaient une réaction de l'onde N400 qui rappelait la réaction N400 des électeurs démocrates résolus.
La N400 ne prédit pas à proprement parler le comportement des électeurs. Elle explicite leurs réactions implicites à déclarations politiques, mais elle ne détermine pas leur décision de vote finale.
Les préférences politiques explicites ou celles que les participants ont explicitement déclarées semblaient en définitive être les meilleurs éléments de prédiction pour déterminer pour qui une personne allait voter.
Comme dans toutes les études, celle-ci comportait des limites, et notamment un nombre assez réduit de participants et des participants appartenant globalement à la même catégorie : des jeunes adultes étudiant à l'université. Tout comportement général soulevé par l'enquête reste à prendre avec des pincettes pour ces deux raisons.
En outre, cette étude s'est déroulée à une période politique très tendue. Enfin, les opinions politiques évoluent avec le temps et l'éducation.
Sources : (PsyPost) (Scientific Reports) (Science Direct)
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Votre activité cérébrale peut-elle prédire vos préférences politiques ?
Cette récente étude risque de vous surprendre
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L'activité cérébrale peut-elle être révélatrice du vote d'une personne dans les urnes ? Une étude récente publiée par Scientific Reports s'est posée la question et a contribué à attirer l'attention sur ce secteur croissant de la recherche qui relie les neurosciences et la science politique. En examinant les schémas de l'activité cérébrale, les scientifiques découvrent comment le cerveau traite les informations, se forge une opinion et prend des décisions lorsqu'il s'agit de voter.
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