Voici des idées sympa !
Que vous le sachiez ou non, les femmes ont toujours joué un rôle important dans la lutte contre l'esclavage et la discrimination. De nombreuses femmes ont adopté une position morale ferme contre l'esclavage, faisant circuler des pétitions, écrivant des lettres et des textes et publiant des articles dans les principaux journaux antiesclavagistes. Certaines de ces femmes ont soutenu les afro-américains, qu'ils soient libres ou esclaves, et certaines d'entre elles ont rejoint l'American Anti-Slavery Society.
Les noms qui viennent souvent à l'esprit sont ceux de Harriet Tubman, Sojourner Truth, Sarah Moore Grimké et Angelina Grimké Weld. Toutefois, plusieurs femmes abolitionnistes moins connues ont également contribué au mouvement, et leur impact ne doit pas être oublié. Cliquez sur cette galerie pour découvrir d'importantes femmes abolitionnistes dont vous ignorez peut-être l'existence.
Née à Baltimore, dans le Maryland aux États-Unis, Frances Ellen Watkins Harper a eu une longue et fructueuse carrière. Elle a publié son premier livre de poésie à l'âge de 20 ans. Elle a aussi participé à la fondation du National Association of Colored Women.
En 1892, à l'âge de 67 ans, elle a publié sa nouvelle largement couronnée, "Iola Leroy", ou "Shadows Uplifted" (littéralement en français "Ombres portées"), faisant d'elle la première femme noire à publier un roman. Pendant plusieurs années, elle a donné des conférences contre l'esclavage aux États-Unis et au Canada, ce qui a propulsé la vente de ses livres. Cependant, elle a utilisé une grande partie de ces recettes au profit du chemin de fer clandestin où elle vivait.
En 1866, elle a prononcé un discours mémorable lors de la convention nationale sur les droits des femmes, appelant les participants à inclure les femmes noires dans le mouvement pour le droit de vote. Elle sera plus tard vice-présidente de la National Association of Colored Women (Association nationale des femmes de couleur) en 1897.
Myrtilla Miner a été confrontée pour la première fois à la réalité de l'esclavage alors qu'elle enseignait à l'institut féminin de Newton, dans le Mississippi, et qu'elle souhaitait enseigner à des jeunes filles afro-américaines. Elle a essuyé un refus et a été contrainte de quitter l'État. Elle s'est installée à Friendship, dans l'État de New York, où elle a mis sur pied un projet visant à former des jeunes filles afro-américaines au métier d'enseignant.
En 1851, elle a ouvert une école à Washington, D.C., appelée Normal School for Colored Girls (école normale pour les filles de couleur). L'école a fait l'objet de harcèlement et des foules ont tenté de l'incendier. Sur la photo, des élèves de 6 à 7 ans de l'école normale, vers 1910.
Bien que l'école ait dû fermer en 1860, elle a rouvert ses portes en 1865 sous le nom d'Institution for the Education of Colored Youth (Institution pour l'éducation des jeunes de couleur). Elle a ensuite été intégrée à l'université du district de Columbia.
Née dans l'Ontario, au Canada, Laura Smith Haviland a participé à la création de l'une des premières gares du chemin de fer clandestin dans le Michigan. Elle a également cofondé avec son mari le Raisin Institute, un organisme non discriminatoire.
Elle a effectué de nombreux voyages dans l'Ohio, le Michigan et l'Indiana, élaborant des plans pour aider les fugitifs à échapper à l'esclavage en se rendant au Canada.
Pendant la guerre de Sécession, elle a participé aux opérations de secours et, par la suite, elle a continué à aider les personnes anciennement réduites en esclavage. Elle a également fondé un orphelinat pour les enfants noirs et a publié l'autobiographie "A Woman's Life Work : Labors and Experiences of Laura S. Haviland" (Le travail de la vie d'une femme : travaux et expérience de Laura S. Haviland).
Lydia Maria Child, l'une des écrivaines les plus populaires du 19ᵉ siècle, a choqué son public en tentant de s'attaquer aux questions de la domination masculine et de la suprématie blanche dans certains de ses récits. Malgré les difficultés et les critiques, elle a continué à plaider en faveur de l'abolition, protestant même dans son mode de vie.
Elle a fait partie du comité exécutif de l'American Anti-Slavery Society et, de 1841 à 1843, elle a imprimé le journal National Anti-Slavery Standard. Elle a édité et publié plusieurs ouvrages antiesclavagistes.
Née esclave en Caroline du Nord, Harriet Jacobs est surtout connue pour son autobiographie intitulée "Incidents dans la vie d'une jeune fille esclave", qui décrit les mauvais traitements qu'elle a subis dans la maison du Dr James Norcom.
Édité par une autre abolitionniste, Lydia Maria Child, le livre met en lumière les conditions difficiles dans lesquelles vit une femme asservie qui doit faire face à des avances sexuelles incessantes. Après s'être échappée de Norcom et avoir été constamment en fuite, elle s'est finalement installée à Rochester, dans l'État de New York, et a travaillé avec des abolitionnistes.
Lucretia Mott était une ministre quaker qui a consacré sa vie aux causes de l'abolition et des droits des femmes. Elle a également prôné le boycott des produits fabriqués grâce au travail des personnes réduites en esclavage.
En 1833, elle a assisté à la première réunion de l'American Anti-Slavery Society et a été la seule femme à y prendre la parole. Elle a participé également à la fondation de la Philadelphia Female Anti-Slavery Society, une organisation interraciale dirigée par des femmes.
Après l'adoption du Fugitive Slave Act (loi sur les esclaves en fuite) de 1850, la maison de Lucretia Mott est devenue une halte pour les personnes en quête de liberté, sur le chemin de fer clandestin. En 1866, elle est devenue la première présidente de l'American Equal Rights Association (Association américaine pour l'égalité des droits).
Née libre à Salem, dans le Massachusetts, Sarah Remond faisait partie d'une famille d'hommes d'affaires prospères. Elle a commencé à donner des conférences contre l'esclavage dès l'âge de 16 ans. Devenue membre de l'American Anti-Slavery Society, elle s'est rendue en 1858 en Grande-Bretagne pour recueillir des soutiens à la cause abolitionniste grandissante aux États-Unis.
Après avoir quitté le Royaume-Uni, elle s'est rendue en Italie pour suivre une formation médicale à Florence. Elle a exercé la médecine pendant près de 20 ans en Italie et n'est jamais retournée aux États-Unis.
Enseignante de profession, Abby Kelley Foster a utilisé ses talents de conférencière et d'éducatrice pour faire avancer en permanence les causes des droits des femmes et de l'abolition. Elle a rejoint la Female Anti-Slavery Society de la ville, puis a été envoyée en tant que déléguée à la première convention anti-esclavagiste des femmes américaines.
Elle croyait en l'égalité totale et légale pour les Noirs, ainsi qu'en l'abolition de l'esclavage, et encourageait les abolitionnistes à quitter les églises qui ne condamnaient pas l'esclavage.
Mary Ann Shadd Cary est née libre et a vécu dans un foyer abolitionniste qui aidait fréquemment les esclaves en fuite. Après l'adoption par le Congrès de la loi sur les esclaves fugitifs, qui obligeait les Américains à aider à capturer ceux qui fuyaient l'esclavage, Shadd Cary et une partie de sa famille ont déménagé au Canada.
Au Canada, Shadd Cary a milité pour l'immigration des Noirs et a fondé le journal anti-esclavagiste Provincial Freeman, ce qui fait d'elle la première femme noire rédactrice en chef d'un journal en Amérique du Nord. Au début de la guerre de Sécession, elle est retournée aux États-Unis pour recruter des soldats noirs pour l'armée de l'Union. Elle s'est ensuite installée à Washington et a fondé une école pour les enfants noirs. Elle a également obtenu un diplôme de droit, devenant ainsi l'une des premières avocates noires des États-Unis.
Harriet Forten Purvis était une abolitionniste et une suffragette de la première génération. Elle a participé au comité de couture de la société, qui a ouvert une école de couture dans une région touchée par la pauvreté. Elle a également contribué au lancement d'un boycott des produits issus du travail des esclaves, tels que les légumes, les fruits et le coton.
Fille des influents abolitionnistes Charlotte Vandine Forten et James Forten (photo), elle était biraciale. Avec sa mère et ses trois sœurs, elle a participé à la fondation de la Philadelphia Female Anti-Slavery Society en 1833.
En 1832, elle a épousé Robert Purvis (photo), issu lui aussi d'une importante famille abolitionniste. Leur maison de Byberry, en Pennsylvanie, est devenue une station importante du chemin de fer clandestin pour les personnes en quête de liberté.
Nièce de Harriet Forten Purvis, Charlotte Forten Grimké est née libre dans une importante famille d'abolitionnistes. Alors qu'elle vivait à Salem, dans le Massachusetts, elle a assisté à des conférences antiesclavagistes, écrit des poèmes contre l'esclavage et adhéré à la Female Anti-Slavery Society (Société antiesclavagiste féminine).
En 1862, elle s'est rendue sur l'île de Sainte-Hélène, en Caroline du Sud, pour enseigner à des personnes autrefois réduites en esclavage. Elle y tient des journaux détaillés, qui sont ensuite publiés dans l'Atlantic Monthly sous la forme d'un essai en deux parties intitulé "Life on the Sea Islands" (La vie sur les îles en mer) en 1864. Plus tard, en 1896, elle a participé à la fondation de la National Association of Colored Women (Association nationale des femmes de couleur).
En 1831, Prudence Crandall a ouvert une académie pour filles qui est devenue rapidement l'une des meilleures du Connecticut. L'année suivante, elle a admis une jeune femme noire nommée Sarah Harris, ce qui a suscité l'hostilité et l'opposition des habitants de la ville. Mais elle est restée ferme dans sa décision, attirant plusieurs élèves noirs dans son école.
En 1833, lorsque la loi sur les Noirs a rendu illégal le fait d'enseigner à des élèves noirs originaires d'États autres que le Connecticut, elle a été arrêtée. Bien que son arrestation ait été annulée par les tribunaux supérieurs, elle a tout de même fermé l'école pour protéger la sécurité de ses élèves. Elle s'est installée plus tard dans l'Illinois, où elle a poursuivi sa carrière dans l'enseignement.
Sources : (Stacker) (History Channel) (Stacker) (History Channel) (ThoughtCo)
Découvrez aussi : Les événements les plus marquants de l'Histoire des peuples noirs
Femmes abolitionnistes que vous ne connaissez peut-être pas
Ces femmes ont lutté pour mettre fin à l'esclavage
LIFESTYLE Lifestyle
Que vous le sachiez ou non, les femmes ont toujours joué un rôle important dans la lutte contre l'esclavage et la discrimination. De nombreuses femmes ont adopté une position morale ferme contre l'esclavage, faisant circuler des pétitions, écrivant des lettres et des textes et publiant des articles dans les principaux journaux antiesclavagistes. Certaines de ces femmes ont soutenu les afro-américains, qu'ils soient libres ou esclaves, et certaines d'entre elles ont rejoint l'American Anti-Slavery Society.
Les noms qui viennent souvent à l'esprit sont ceux de Harriet Tubman, Sojourner Truth, Sarah Moore Grimké et Angelina Grimké Weld. Toutefois, plusieurs femmes abolitionnistes moins connues ont également contribué au mouvement, et leur impact ne doit pas être oublié. Cliquez sur cette galerie pour découvrir d'importantes femmes abolitionnistes dont vous ignorez peut-être l'existence.